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Res Publica

Intrigues
Auteurs :Richard Berthold & Robert Haines
Editeurs :Jeux Descartes (vf)
Avalon Hill (vo)
Date de sortie :1990
Durée :longue
Nombre de joueurs :1 à 6 (optimal de 4 à 6)
Epuisé



Description du jeu

Un plateau de jeu comporte les provinces romaines, plateau sur lequel sont disposées toutes les cartes, qui rythment le jeu et lui donnent tout son sel: comme à JUNTA en effet, l’essentiel de la partie se joue à l’assemblée (en l’occurence, le sénat), qui, lors de la phase adéquate, attribue à chaque tour les diverses magistratures, renouvelables chaque année, et attribue des légions aux généraux qu’il a désignés pour résister aux invasions barbares: si Rome tombe, tous les joueurs ont perdu; il ne faut donc pas toujours sacrifier l’intérêt général pour un profit particulier à court terme.

Au début du jeu, chaque joueur reçoit "ses" sénateurs, qui représentent les grandes familles lui étant inféodées. Le jeu en lui-même comporte sept phases.


I-Phase de mortalité : deux sénateurs meurent (de cause naturelle) à chaque tour (ARS LONGA, VITA BREVIS...).


II-Phase de revenu : chaque parti perçoit un revenu, en fonction de l’influence de ses sénateurs (selon le nombre de chevaliers qui leur sont attachés), des provinces qu’ils gèrent, et des diverses charges et prébendes qu’ils se sont fait attribuer lors de la phase du forum.

Puis Rome elle-même reçoit son argent, et un appel aux généreux donateurs a alors lieu auprès des sénateurs (inutile de provoquer une révolution pour cause de banqueroute de l’état).

Chaque parti divise alors son argent entre ses membres et la caisse du parti.


III-Phase de forum : certains événements extérieurs peuvent se produire (sédition de la plèbe, révolte d’esclaves, conflits extérieurs...).

Ensuite, chaque joueur peut tenter de corrompre un sénateur du « marais », ou d’un autre parti, pour l’attirer à lui, et, afin de se concilier les faveurs de la plèbe (et la gratitude des autres joueurs), organiser des jeux du cirque.


IV-Phase de plèbe : le niveau d’agitation sociale peut augmenter, si l’on néglige de s’occuper des problèmes du petit peuple (pirates, disette...).


V-Phase de sénat : le sénat est convoqué, les joueurs élisent deux consuls, un "pontifex maximus" (sorte de pape avant l’heure), un censeur, qui a un rôle particulier, et des propréteurs, sorte de gouverneurs des provinces reculées.

On instruit également les procès intentés contre certains sénateurs trop corrompus (ou trop ambitieux...).

Enfin, on tente de faire face aux périls extérieurs (CARTAGO DELENDA EST! et vite!), et on peut assassiner des rivaux aux dents longues (avec modération cependant).


VI-Phase de combat : les conflits, civils ou extérieurs, sont simplement réglés en un seul jet de trois dés.


VII-Phase de guerre civile : les cartes (assassinats...) et concessions peuvent s’échanger; d’autre part, chaque général victorieux, contrôlé par l’un des joueurs, doit confirmer sa fidélité à la république, ou se déclarer rebelle : s’il marche avec succès sur Rome, il a gagné la partie; sinon, c’est le sénateur le plus populaire (les sénateurs ont chacun plusieurs caractéristiques, utiles à divers moments du jeu: popularité, éloquence, nombre de chevaliers sous influence...).



Opinion de joueu(r)(se)

Ce jeu, comparable à Junta par bien des aspects, évite certains des défauts de ce dernier, sans en avoir le côté humoristique: chaque tour est très agité, supprimant tout « gel » du jeu (ne serait-ce que par la phase de mortalité), puisque les deux consuls changent à chaque tour, et qu’il faut faire face à des ennemis extérieurs; en outre, les cartes peuvent à tout moment changer la situation: ce jeu est donc moins répétitif que son homologue sud-américain.

De surcroît, l’aspect de simulation historique est parfaitement rendu, et l’on hésite même parfois à se retourner contre sa mère patrie pour devenir un vulgaire rebelle; heureusement, les façons de gagner, qu’il faut planifier avec soin, sont suffisamment nombreuses et variées pour permettre d’adopter des stratégies différentes à chaque partie.

Néanmoins, certains points noirs subsistent: le jeu peut être très (trop) long, notamment au moment des palabres lors de la phase de sénat, les règles semblent parfois, par souci de réalisme historique, inutilement complexes; de plus, certaines tensions peuvent découler, chez quelques-uns - mais pas chez des joueurs chevronnés - de l’assassinat de la fine fleur de son parti par un « fidèle » allié.

En conclusion, il vaut mieux réserver ce jeu aux joueurs confirmés qui ont du temps devant eux.

Guillaume

 

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