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L’or des dragons

Auteur :	Bruno Faidutti
Editeur :	Jeux Descartes
Date de sortie :	2001
Durée :	30 mn
Nombre de joueurs :	3 à 6

Disponible

Description du jeu

But du jeu :

Le Matériel :

1. les Dragons: ils sont représentés par 18 cartes affichant chacune 3 valeurs : leur puissance (de 6 à 10), le nombre de jetons Trésor composant la partie connue du trésor (de 0 à 11) et le nombre de jetons Trésor piochés lorsque le dragon est tué (0 à 9) ;
    
2. les Aventuriers : ils sont eux aussi représentés par des cartes et affichent invariablement une puissance de 4 pour le Guerrier, 3 pour la Guerrière, 2 pour le Voleur, 1 pour le Magicien ;
    
3. les Trésors : certains jetons Trésor ont une valeur individuelle (Objet Magique, Pièce d’Or, Pièce d’Argent, Diamant Noir) tandis que les autres, cinq types de Pierres Précieuses, n’ont de valeur que groupés (marque des points le joueur qui en a le plus par type) ;
    
4. le Sablier : il sert à délimiter le temps des négociations lorsqu’un dragon est tué ;
    
5. les cartes Objet Magique (règle avancée uniquement) : elles sont acquises en gagnant des jetons trésor Objet Magique. Elles permettent d’influencer le cours du jeu ;
    
6. les Ecrans : ils permettent aux joueurs de dissimuler leur butin ;
    
7. la Foire : c’est une carte spéciale placée au milieu de la pioche des dragons et qui permet aux joueurs d’échanger leurs trésors à mi-parcours ;
    
8. le Sac de Tissu : il contient les jetons Trésor.

Comment ça marche ?

Quatre dragons sont posés sur la table ainsi que le nombre de jetons Trésor composant la partie connue du trésor. A tour de rôle, chaque joueur pose un aventurier sur un des dragons. Dès que la puissance des aventuriers empilés égale (ou dépasse) la puissance du dragon considéré, ce dernier est vaincu. On pioche alors dans le sac de tissu le nombre de jetons Trésor supplémentaires indiqué sur la carte du dragon. Puis les joueurs ayant engagé au moins un aventurier dans le combat procèdent au partage du trésor.

Le partage est validé si tous les joueurs impliqués tombent d’accord sur leur part avant l’écoulement du sablier. Si ils ne sont pas tous d’accord, tous les trésors sont perdus et sont écartés du jeu.

Dès le partage terminé, les joueurs récupèrent les aventuriers ayant participé au combat et les posent face cachée devant eux (un aventurier ne reviendra en jeu que lorsque le joueur qui l’a utilisé ne disposera plus d’aventurier disponible au moment de son prochain tour).

Les aventuriers reposant sur des dragons non encore vaincus restent en jeu.

On remplace le dragon mort par un nouveau dragon provenant de la pioche.

On continue à procéder ainsi jusqu’à épuisement des jetons trésor (sac vidé et dragons entièrement délestés de leurs trésors).

Pouvoir des Aventuriers :

Les guerriers frappent ... Le voleur peut voler un jeton Trésor au hasard (ou au choix s’il est accompagné du magicien du même joueur) derrière l’écran d’un joueur ayant participé au combat. Le magicien a une priorité sur les trésors Objet magique (règle de base) ou peut gagner des cartes Objet magique (règle avancée).

Le score :

(voir plus haut: les trésors). Ajoutons que le joueur possèdant des jetons Trésor de 5 catégories de pierres précieuses (hors diamant noir) marquent un bonus (règle avancée uniquement). Le diamant noir a une grosse valeur. Mais attention, dans les règles avancées son possesseur ne marque plus aucun point pour la possession des autres pierres précieuses.

Opinion de joueu(r)(se)

Les habitués des petites boîtes bleues de Descartes ne seront pas déçus. Esthétiquement il n’y a rien à dire. Les illustrations (boîte de jeu, cartes, écran) sont trés réussies. Bravo à l’illustrateur, Emmanuel Roudier. Le matériel est de qualité. Deux petits reproches : les jetons sont un peu trop petits et les couleurs des aventuriers se distinguent difficilement. Les règles fonctionnent bien (merci à Bruno Faidutti qui a encore fait mouche !). Je conseille de passer à la règle avancée aussi tôt que possible. En effet, la règle de base n’est utile que pour un premier contact avec le jeu. Elle prive en outre les joueurs de l’usage des cartes Objet magique.

Sur un fonds médiéval-fantastique, pour ne pas dire ADDiste (guerrier, voleur, magicien, dragon, trésor) l’auteur a souhaité axer son jeu sur 2 critères : coopération et négociation.

Coopération : un aventurier n’a pas la puissance pour vaincre un autre dragon (sauf cas très particulier). Conclusion, il a besoin du concours d’autres aventuriers.

Négociation : elles vont bon train pendant le partage du trésor. Attention au magicien qui veut récupérer le pouvoir d’objets magiques aux effets redoutables. Attention au voleur qui va voler une fois le partage terminé. Attention au joueur qui convoite les mêmes jetons Trésor que vous etc...Et bien sur, il n’est pas interdit aux joueurs n’ayant pas d’aventurier dans le partage, de venir semer la confusion au cours de cette phase délicate...

Compte tenu de ces 2 critères, le jeu prend sa pleine mesure à 5 ou à 6 joueurs (négociations plus animées, risque très faible de voir un dragon vaincu par un seul joueur ). Mais de la même manière que l’intérêt du jeu augmente avec le nombre de joueurs, les stratégies possibles perdent de leur consistance (tiens, cette remarque me rappelle Castel !). Plusieurs dragons peuvent tomber ou apparaître entre 2 tours d’un joueur, sans qu’il puisse agir efficacement (surtout si il est pauvre en objets magiques) Par ailleurs, connaître la valeur (ou le nombre) des jetons Trésor des autres joueurs devient une vraie gageure. Dans un tel contexte, improvisation et embrouille deviennent les meilleurs armes pour tenter de gagner. Je pense d’ailleurs que l’auteur l’a souhaité ainsi.

En conclusion je dirai que l’Or des Dragons est un bon jeu d’ambiance pour 5 ou 6 joueurs. Moins animé à 3 ou 4 joueurs, il gagne en stratégie ce qu’il perd en ambiance.

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