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Kardinal und König

Placement
Auteur :Michael Schacht
Editeur :Golden Sieber
Date de sortie :2000
Durée :30 mn
Nombre de joueurs :3 à 5
Confidentiel



Description du jeu

La carte de Kardinal und König représente schématiquement l’Europe médiévale divisée en neuf royaumes et duchés : France, Aragon, Angleterre, Italie, Franconie, Souabe, Lorraine et Bavière. Chaque pays comprend un certain nombre d’abbayes, de quatre pour la Souabe à huit pour la France. Ces abbayes sont reliées par des routes, formant ainsi un vaste réseau à travers l’Europe (les routes n’ont cependant qu’une importance secondaire dans le jeu). En outre, est imprimé dans chaque pays un cercle symbolisant le lieu du pouvoir politique ; c’est sur ces cercles que seront placés les conseillers politiques. Enfin, quinze petits carrés indiquent les « alliances » possibles entre les pays. Il n’y a d’alliance possible qu’entre des pays limitrophes ou séparés par une mer mais deux pays voisins n’offrent pas forcément l’opportunité d’une alliance.

Chaque joueur a à sa disposition deux types de pions : huit pions Conseillers politiques et une quinzaine de pions Abbaye.

L’action des joueurs est entièrement déterminée par un jeu de cartes. Ces cartes portent les mentions des pays associés par paires toujours identiques (Aragon-Franconie, Angleterre-Souabe, Italie-Lorraine, Bavière-Bourgogne, la France est mentionnée seule sur ses cartes). Au début de la partie, chaque joueur reçoit trois cartes, deux autres cartes sont posées face visible à côté du reste du paquet de cartes qui constitue la pioche.

A son tour, un joueur joue de une à trois cartes de sa main. Le jeu d’une carte permet de poser, dans un des deux pays mentionnés sur celle-ci, un pion Abbaye sur une abbaye libre ou un pion Conseiller politique dans le cercle du pouvoir correspondant. Un joueur ne peut pas poser plus de deux pions par tour et ils doivent être posés dans le même pays (si un pays est vide, le joueur ne peut y poser qu’un seul pion et c’est forcément un pion Abbaye). En jouant deux cartes identiques, le joueur peut poser un pion dans le pays de son choix.

Une fois posé, un pion ne peut plus être déplacé. Il ne peut y avoir d’un pion par abbaye. La limite de pose des pions Conseiller politique est particulière : il ne peut y avoir plus de pions Conseiller, quelques soient leurs couleurs, que le nombre de pions Abbaye de la couleur la plus représentée dans le pays (si en Souabe, il y a trois pions Abbaye jaunes et un rouge, il peut y avoir trois pions Conseiller politique, s’il y a deux pions jaunes et deux pions rouges, il ne peut y avoir que deux pions Conseiller politique).

A la fin de son tour, un joueur tire le nombre de cartes nécessaires pour reconstituer sa main à trois cartes. Il a le choix entre prendre une carte visible ou la première carte de la pioche. S’il prend une carte visible, une nouvelle carte est retournée pour qu’il y en ait toujours deux à côté de la pioche.

Lorsque la dernière carte de la pioche est tirée, on procède à un premier décompte des points. A ce premier décompte, seul compte le nombre de pions Abbaye dans chaque pays. Le ou les joueurs qui ont les plus de pions dans un pays gagnent autant de points que le total de pions Abbaye dans le pays. Le ou les deuxièmes joueurs en nombre de pions Abbaye gagne autant de points que le nombre de pions du premier joueur et ainsi de suite.

Après ce décompte, les cartes défaussées sont mélangées et forment une nouvelle pioche. Le jeu recommence comme précédemment. Lorsque la pioche est à nouveau épuisée, on procède à un second et dernier décompte.

A ce second décompte, les joueurs gagnent des points de trois façons :

  1. au nombre de pions Abbaye par pays comme lors du premier décompte,
  2. à chaque fois qu’un joueur possède une chaîne continue de quatre abbayes ou plus reliées par des routes (les embranchements ne comptent pas), le joueur marque un point par pion Abbaye dans la chaîne,
  3. pour chacune des quinze alliances possibles, lorsqu’un joueur possède le plus grand nombre de pions Conseiller politique dans chacun des deux pays de l’alliance pris séparément, le joueur marque autant de points que le total des pions Conseiller politique, quelques soient leurs couleurs.

Le joueur qui totalise le plus de points à la suite des deux décomptes remporte la partie.



Opinion de joueu(r)(se)

Kardinal und König est un jeu assez subtil où les joueurs doivent concilier développement de leur implantation et saisie d’opportunités. Il faut à la fois détenir la majorité de pions, constituer de longues chaînes d’abbayes mais aussi remarquer là où la pose d’un seul pion peut rapporter gros. Par exemple, dans un pays comme la Souabe qui possède quatre abbayes, si un autre joueur a déjà posé trois pions, il est très rentable d’occuper la dernière abbaye libre : on gagnera ainsi trois points alors que le premier joueur n’en gagnera que quatre.

Le caractère définitif des poses de pions, s’il peut agacer au premier abord (encore un jeu pacifique !), apporte beaucoup dans le déroulement du jeu : la place se fait de plus en rare et les joueurs doivent faire des choix souvent déchirants (du point de vue ludique évidemment). La gestion de sa main n’est pas à négliger : placer deux pions d’un coup dans un pays permet de couper l’élan d’un joueur adverse.

Le jeu des pions Conseiller politique est le plus difficile. Il ne faut jamais oublier que l’on peut très bien poser des pions Conseiller politique dans un pays où l’on n’est pas présent et que, a contrario, possèder de nombreuses abbayes dans un pays ne garantit rien. Sachant que le premier décompte ne concerne que les pions Abbaye présents, les joueurs hésiteront toujours à jouer des cartes pour poser des pions Conseiller politique au premier tour. Pourtant, cela permet parfois de s’implanter de façon durable.

Rebondissements, opportunités tactiques, suspens sur l’identité du vainqueur jusqu’au décompte de la dernière alliance, Kardinal und König est donc un bon jeu (sa capacité de renouvellement dans la durée reste à tester). On remarquera que le jeu à trois est moins intéressant, justement parce que les joueurs disposent de trop de place libre.

Vincent

 

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