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Les Cités Perdues
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Citadelles

Cartes spéciales
Auteur :Bruno Faidutti
Editeur :Multisim
Date de sortie :2000
Durée :1h - 1h 30
Nombre de joueurs :3 à 7 (optimal 5 ou 6)
Disponible



Description du jeu

« Par cette première pierre posée, nous, Grands Ordonnateurs de toutes choses entamons l’édification de notre ville. »


Pierres de taille et bois précieux...

Le matériel du jeu se compose de jetons de pièces d’or, de 8 cartes de personnages et de 64 cartes représentant les différents quartiers : des tavernes aux palais en passant par les temples, ports et forteresses.... Chaque quartier appartient à une catégorie (commerce, clergé, noblesse, militaire ou bâtiment de prestige) et possède un coût de construction (entre une et six pièces d’or).

Chaque tour de jeu se divise en deux phases : le choix de son personnage pour le tour à venir et la phase de construction de quartiers. Le but du jeu est de construire le plus rapidement 8 quartiers, tous différents.


Fondations...

Dans Citadelles, les joueurs incarnent à chaque tour un des 8 personnages suivant. Chacun d’eux possède une ou plusieurs capacités spécifiques :

Chaque personnage est représenté par une carte. Au début de chaque tour, le Roi en tire au hasard un nombre égal au nombre de joueurs plus un et écarte les autres. Parmi celles qu’il a piochées, il choisit le personnage qu’il jouera pour ce tour puis passe les cartes restantes, sans les révéler aux autres, à son voisin de gauche. Ce dernier choisit son personnage puis fait passer... et ainsi de suite. Le dernier joueur à donc le choix entre deux personnages. Puis le Roi appelle les joueurs dans l’ordre : Assassin, Voleur, Magicien... Le joueur appelé révèle sa carte et joue son tour. C’est donc le choix du personnage qui détermine l’ordre de jeu.

Le joueur appelé choisit entre gagner une pièce d’or ou piocher une carte de quartier pour renouveller sa main. Puis il peut utiliser les capacités de son personnage, construire un quartier en posant une carte et en payant le prix correspondant et, éventuellement, toucher les revenus que lui rapportent ceux déjà construits.

Quand tous les joueurs ont été appelés, les cartes personnages sont de nouveaux mélangées, le Roi procède à un nouveau tirage et la partie continue.


Inauguration...

Quand un joueur pose son huitième quartier, on termine le tour et les comptes sont faits : les quartiers rapportent autant de points que leurs coûts de construction. A ces points viennent s’ajouter quelques bonus (premier à avoir posé 8 quartiers, quartiers appartenant aux 5 catégories...). Le gagnant est celui qui a marqué le plus de points.



Opinion de joueu(r)(se)

Citadelles est un jeu riche et simple. En dix minutes, les règles sont assimilées. En revanche, bien maîtriser le changement de personnage à chaque tour, et donc la manière de jouer, demande quelques parties et on découvre sans cesse des subtilités vicieuses au procédé. Par exemple, le Voleur et l’Assassin annoncent quel PERSONNAGE ils visent, et non quel joueur. Ne sachant exactement qui est qui, il y a toujours risque de se tromper de cible ! Surtout quand il reste toujours un ou plusieurs personnages non représentés.

De même, le Roi choisissant son personnage en premier connaît tous les autres choix disponibles pour les joueurs suivants. Cela peut être un bon avantage tactique. Mais il devient par la même occasion une des cibles favorite de l’Assassin. Et un joueur assassiné perd son tour.

Le choix d’un personnage est donc dicté par la situation de la partie mais aussi (et surtout) par les autres choix qu’on laisse aux joueurs suivants. Par exemple dans une main avec Voleur, Marchand, Assassin et Roi. Si on a besoin d’or, prendre le Marchand semble une bonne solution. Mais le Voleur peut poser des problème s’il est laissé à un autre. Choisir le Voleur en espérant détrousser le Marchand peut-être une bon pari à condition que le Marchand ne soit pas la carte écartée en fin de compte. De même, on peut prendre l’Assassin en espérant éliminer le Roi ou le Marchand, deux cibles de premier choix.

Des dilemmes équivalents apparaissent à tous les tours : piocher plus de cartes avec l’Architecte ou échanger son jeu avec un autre grâce au Magicien ? Jouer offensif avec le Condottiere ? Toucher les revenus de ses quartiers religieux avec l’Evêque ou prendre l’initiative avec le Roi ?

En ce qui concerne la phase de jeu elle-même, là aussi rien n’est jamais acquis et, de par le système de comptage des points, ce n’est pas forcément le premier joueur qui pose 8 quartiers qui gagne la manche. Différentes stratégies peuvent se dessiner : construire rapidement des quartiers à bas-prix en utilisant l’Architecte et le Magicien pour renouveler ses cartes en espérant prendre les autres joueurs de vitesse (très risqué à cause du Condottiere), diversifier ses constructions pour bénéficier du bonus de fin de partie, ne construire qu’une seule catégorie de quartiers (commerce, clergé..) pour augmenter ses revenus (et devenir la cible du Voleur à tous les tours), accumuler l’or et ne poser que des quartiers haut de gamme qui ramèneront un maximum de points (Dracoport et Université en tête)... et attention avant de poser son dernier quartier qu’un autre joueur n’ait finalement plus de points, c’est assez frustrant :).

Vous l’avez compris, Citadelles est un excellent jeu qui mêle stratégie, tactique et pas mal de bluff. Les illustrations des cartes sont dans l’ensemble très réussies ce qui ajoute encore à l’ambiance. En bref, même si les quartiers ne sont pas très diversifiés (une vingtaine quand même, ne soyons pas mesquins), Citadelles est une totale réussite. Notez aussi que ce jeu est très différent de son petit frère, le tout aussi excellent Castel et que les deux se complètent particulièrement bien pour varier les plaisirs : à deux ou trois joueurs, Castel est très bon. De quatre à six (voire sept), préférez lui Citadelles.

Gwen

 

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