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![]() | Intuition |
Auteur : | Alex Randolph |
Editeur : | Drei Magier Spiele |
Date de sortie : | 1998 |
Durée : | 20 mn |
Nombre de joueurs : | 2 à 4 |
Chaque joueur dispose de sept pions à sa couleur. Un petit pont en carton est posé à travers la boîte de jeu (15 cm de large) dont le fond va servir de « cimetière » à pions. Ce pont fait dix cases avec une case de départ et une case darrivée aux deux extrémités. Au début de la partie, chaque joueur place un de ses pions sur la case de départ. Pour gagner il faut faire traverser trois de ses pions.
Pour déplacer leurs pions, les joueurs disposent dun dé un peu spécial. Premièrement, il est bien à six faces mais ses faces sont numérotées de 1 à 4 et les deux dernières portent une croix. Deuxièmement, il est placé à lintérieur dun cylindre de carton dont une seule des faces supérieure est transparente. Lorsque cest à son tour, un joueur secoue le cylindre et regarde secrètement la face visible du dé. Il annonce aux autres joueurs un chiffre entre 1 et 4. Lun après lautre, les autres joueurs déclarent sils contestent ou non le résultat.
Deux de choses lune :
Lorsquun pion tombe au fond de la boîte, le joueur place un nouveau pion sur la case de départ. Lorsquun pion atteint la case darrivée, on le place sur un podium et un nouveau pion fait son apparition au début du pont. Un joueur qui na plus de pions passe son tour et attend tranquillement la fin du jeu.
Le podium sert à départager les joueurs si, à force de contestation, ils nont plus assez de pions pour atteindre le nombre de trois traversées. Sur le podium, chaque pion marque autant de points que son ordre darrivée (le premier pion marque un point, le deuxième deux, etc.). Le joueur qui a le plus de points lemporte.
Ciao Ciao est larchétype du jeu dapéritif : court, facile, animé. Si on ne fait pas des milliers de parties de Ciao Ciao à la suite, il est très bien pour se mettre en bouche avant un jeu plus « sérieux ». Le jour où je lai testé, il a fait, je crois, lunanimité.
Cela dit, Ciao Ciao nest pas exempt de subtilités. Le choix du chiffre à annoncer dépend de la position des pions respectifs. Un joueur qui a un pion en retard aura tendance à annoncer « 4 », les autres joueurs nosant probablement pas prendre le risque de perdre leurs pions. Dun autre côté, il y a seulement une chance sur six que ce soit réellement un 4. La présence de croix sur deux faces du dé est particulièrement intéressante puisquelle oblige un joueur à bluffer même dans le cas où son pion est proche du but et quil vaudrait mieux ne pas prendre de risques. Annoncer « 2 » ? « 3 » ? Il ny a pas de recette miracle et les regards que se jettent les joueurs entre eux prennent alors toute leur importance.