Index Récapitulatif par type Attila Ave César

Attraction

Parcours

Auteur :	Mathieu Rivier
Editeur :	Dujardin
Date de sortie :	1999
Durée :	30mn
Nombre de joueurs :	2 à 4

Disponible

Description du jeu

64 points disposés de façon régulière en rangées et colonnes de huit points chacune constituent la structure du plateau d’Attraction. Autour de chaque point est tracé son orbite : un cercle qui passe par les quatre points voisins du point en question. Ces orbites forment un réseau de lignes entrelacées sur lesquelles vont circuler les pions des joueurs, qui sont des demi-sphères de plastique représentant des planètes.

Au début de la partie, les joueurs placent chacun leurs pions sur une rangée (ou colonne) extérieure. Le but du jeu est d’être le premier à faire arriver tous ses pions sur la rangée (ou colonne) extérieure opposée, bref à les faire traverser le plateau de part en part.

A son tour, un joueur déplace une planète en se conformant aux règles ci-après :

1. Une planète se déplace de point en point en suivant le tracé des orbites mais elle ne peut suivre l’orbite d’un point que si celui-ci est occupé par une autre planète. Autrement dit, une planète tourne autour de ses voisines et une planète isolée ne peut pas se déplacer.
2. Le déplacement est illimité. En particulier, une planète peut changer d’orbite lorsqu’elle arrive sur un point voisin d’une troisième planète. Cependant, les deux orbites doivent former un 8. Autrement dit, le mouvement doit rester fluide, il n’y a pas de rebroussement.
3. Lorsque la trajectoire aboutit sur un point occupé par une autre planète, la planète en déplacement peut éjecter cette dernière et prendre sa place. La planète éjectée est placé sur le point voisin de son point précédent, dans la direction opposée à celle d’arrivée de la planète en mouvement. Si ce point est occupé, l’éjection est impossible.

Déplacement et éjection se font indépendemment de l’appartenance des planètes. Les planètes adverses peuvent servir de tremplin aux mouvements. Le jeu propose même une cinquième couleur afin de placer des planètes neutres sur le plateau.

Opinion de joueu(r)(se)

Attraction fait partie de la grande famille des Dames chinoises, c’est à dire des jeux où le but est de faire parcourir à ses pions un vaste espace en s’appuyant indifféremment sur ses pions et les pions adverses. Attraction pousse ce principe à l’extrême puisqu’un pion isolé est dans l’impossibilité de se déplacer. Attention donc à ne pas laisser des trainards en route car pour les récupérer il faudra renvoyer des pions en arrière.

Outre le thème des planètes qui, tout en restant sobre, colle bien aux mécanismes de jeu, l’ajout le plus intéressant Attraction est le principe de l’éjection. L’éjection permet à la fois de construire son chemin en rendant voisins deux pions qui, sinon, ne pouvait pas s’entraider et de casser les chemins adverses en expulsant les pions qui en constitent l’armature. L’éjection permet le rédéploiement. Les joueurs doivent ainsi toujours trouver l’équilibre entre des pions trop rapprochés, donc difficiles et des pions trop éloignés qui peuvent difficilement agir ensemble.

Reste que le jeu Attraction est lent, surtout à plus de deux joueurs. Un seul déplacement ne provoquant pas de grands bouleversements, les joueurs sont impatients de jouer leurs combinaisons qui risquent, en s’étalant trop dans le temps, de se révéler inopérante au moment où on s’apprête à les conclure brillament.

C’est pourquoi je vous conseille avec insistance, si Attraction vous tente, de jouer de la façon suivante : à chaque tour, un joueur a le droit d’effectuer trois déplacements à la suite, ce peut être trois fois la même planète ou trois planètes différentes. Ce système directement Cartagena permet de construire des combinaisons plus efficaces, voire plus sournoises, par exemple en expulsant une planète adverse pour se retirer tout de suite après et ainsi l’isoler.

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