Index
Récapitulatif par type
1830
L’Âge de la Renaissance
 Page d'accueil

6 nimmt !

Cartes spéciales
Auteur :Wolfgang Kramer
Editeur :Amigo Spiele
Date de sortie :1994
Durée :20 mn
Nombre de joueurs :2 à 10
Confidentiel



Description du jeu

« 6 nimmt ! » utilise un jeu de 104 cartes numérotées de 1 à... 104. Chaque carte porte un certain nombre de petits symboles représentant des têtes de bœuf (ou bêtes à cornes, « Hornochsen » en allemand, qui signifie aussi « imbécile » paraît-il). La plupart des cartes ont une seule bête à cornes, les cartes multiples de 5 deux, les multiples de 10 trois, les multiples de 11 cinq et la carte 55 sept.

Au début de la partie, on distribue 10 cartes à chaque joueur. 4 autres cartes sont retournées et posées en colonne sur la table. Chacune de ces cartes constitue le début d’une rangée.

Chaque joueur choisit une carte de sa main et la pose devant lui face cachée. Toutes les cartes sont retournées en même temps. Dans l’ordre croissant des valeurs des cartes jouées, les joueurs placent leurs cartes respectives à la suite d’une des quatre rangées en respectant deux règles :

Lorsqu’un joueur pose la sixième carte, il ramasse les cinq premières cartes, sa carte devenant le départ d’une nouvelle rangée (d’où le nom du jeu : 6 nimmt = 6 prend).

Une fois toutes les cartes posées, les joueurs recommencent la procédure de pose avec une nouvelle carte jusqu’à la dixième et dernière carte.

Chaque joueur fait le total des bêtes à cornes des cartes qu’il a ramassé. Gagne celui qui en a le moins, le chic étant bien sûr d’avoir réussi à ne ramasser aucune carte. Une partie peut se jouer en plusieurs manches.


Hornochsen

Hornochsen est la suite de « 6 nimmt ! ». Ce n’est pas une extension à proprement parler puisque c’est un jeu indépendant. Il reprend le principe - on y retrouve nos bêtes à cornes - mais les cartes au nombre ici de 98 sont cette fois divisés en deux groupes :

  1. les cartes vertes ou positives qui sont en plus grand nombre et qui rapportent un ou (rarement) deux points,
  2. les cartes rouges ou négatives, qui coûtent, elles, de nombreux points (ce sont les mêmes qu’à « 6 nimmt ! », la carte 55 restant la plus dure).

Chaque joueur reçoit un nombre de cartes variable en fonction du nombre de joueurs (Hornochsen se joue de 2 à 6). De 7 à 15 cartes (fonction du nombre de joueurs) sont placés sur la table pour former une boucle ; ces cartes sont classées dans l’ordre croissant dans le sens des aiguilles d’une montre, la plus faible carte ayant donc la plus forte à sa gauche. Ces cartes constituent le début d’une nouvelle rangée (ou plutôt colonne vu la disposition des cartes). Les joueurs reçoivent également deux cartes spéciales  chacun: une carte « + 5 » et une carte « x 2 ».

Les joueurs ne jouent plus en même temps mais chacun leur tour. A son tour, un joueur peut poser 1, 2 ou 3 cartes comme il l’entend. Un joueur peut ainsi très bien poser sa dernière carte alors qu’il en reste encore dans les mains de ses partenaires ; il attend alors que tout le monde termine et il n’intervient plus dans la partie. Le principe de pose est le même : une carte complète la rangée dont la valeur est la plus proche tout en étant inférieure, sauf qu’une carte inférieure à la valeur de la rangée la plus faible est posée sur la rangée la plus forte, transformant ainsi la hiérarchie. Lorsqu’un joueur pose la cinquième carte d’une rangée, il l’a ramasse, sa carte comprise. Le nombre de rangée diminue donc et le jeu s’arrête lorsqu’en posant ses dernières cartes un joueur ramasse la dernière rangée.

Un joueur peut également poser une de ses cartes spéciales au sommet d’une rangée. Il ne peut y avoir qu’une carte spéciale d’un même type par rangée et elle ne compte pas dans le total de cinq cartes pour le ramassage.

En fin de partie, chacun fait son total, les cartes « + 5 » rapportent cinq points et chaque carte « x 2 » permet de multiplier par 2 le total. Gagne le joueur qui a le plus de points.



Opinion de joueu(r)(se)

« 6 nimmt ! » est un jeu sympathique qui, s’il ne demande pas d’intenses réflexions, fournit en revanche de nombreux rebondissements. L’intérêt du jeu tient dans la spéculation sur les cartes que vont jouer les autres joueurs. Je conseille d’ailleurs de jouer sans attendre avec la variante où on ne conserve que le nombre de cartes strictement nécessaire à la marche du jeu (54 à cinq joueurs par exemple) car elle offre le meilleur équilibre entre calcul et pari.

Les choix ne sont de toute façon pas évidents et il faut s’attarder à une petite analyse de sa main avant de commencer à jouer. Avec des cartes faibles, on risque de devoir ramasser des rangées de plus forte valeur ; avec des cartes fortes, on risque de se voir obliger de ramasser en fin de jeu des cartes indésirables. Un coup machiavélique consiste à ramasser sciemment une rangée avec un faible total de bêtes à cornes en jouant une carte de faible valeur afin de d’obliger les joueurs qui avaient prévu d’utiliser cette rangée de compléter une rangée bien pourvue en mauvaises cartes.

Hornochsen, quant à lui, possède les avantages et les inconvénients inhérents aux extensions. On peut trouver qu’il enrichit le principe comme on peut trouver qu’il l’alourdit. Pour ma part, il me semble qu’en offrant un plus large éventail d’actions, Hornochsen arrive à l’effet inverse de celui désiré : les paramètres en jeu sont tels qu’il devient très difficile d’estimer sa main et d’agir en conséquence. Finalement on joue presque de façon plus aléatoire à Hornochsen qu’à « 6 nimmt ! ».

« 6 nimmt ! » a eu, semble-t-il, un grand succès, qui n’est pas immérité même si ce n’est pas un incontournable. On regrette surtout que les auteurs n’aient pas plus creusé l’adaptation des règles lorsque l’on joue à plus de cinq ;avec quatre rangées, la pose devient très aléatoire (Oya, le distributeur en France, suggère d’essayer avec cinq rangées, ou de prendre à la septième carte). C’est encore une fois un jeu de 2 à 10 joueurs qui a été conçu pour quatre. C’est dommage car la simultanéité de pose permet de jouer rapidement même avec un nombre de joueurs importants.

Vincent

 

renvoi en haut de page
trait
Introduction - Récapitulatif - Page d'accueil