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Le Xiangqi


Jeu traditionnel



Règles du jeu

Comme aux échecs, le xiangqi symbolise l’affrontement de deux armées et la victoire s’obtient par mat du roi adverse.

L’échiquier du xiangqi et la disposition initiale des pièces sont les suivants :

Echiquier et disposition des pièces du xiangqi

Première constatation, les pièces ne sont pas placées à l’intérieur des cases mais aux intersections des lignes comme au go, ce qui donne l’équivalent d’un échiquier de neuf cases sur dix.

Deuxième constatation, l’échiquier n’est pas une simple grille, il contient deux informations territoriales :

  1. une rivière : au centre de l’échiquier, là où les traits verticaux sont interrompus, la rivière délimite les deux camps ; certaines pièces sont défensives et ne peuvent traverser la rivière ;
  2. deux palais : demeures des rois (R) et des mandarins (M), ce sont les carrés délimités par les diagonales :
Frontières du palais

Note : les deux losanges en trait léger servent à rappeler le domaine d’action des éléphants (E) mais ne délimitent rien de particulier. C’est peut-être un ajout à destination des occidentaux béotiens mais c’est bien pratique.

Troisième constatation, chaque camp a à sa disposition 16 pièces : le général ou roi (R), 2 mandarins (M), 2 éléphants (E), 2 cavaliers (C), 2 chars (T), 2 bombardes (B) et 5 pions (P).

Note : les chars sont désignés par la lettre T car leur comportement est exactement le même que celui de la tour aux échecs. De même, on préférera le terme « roi » à celui de « général », toujours par analogie avec le jeu d’échecs.


Déplacements des pièces :

le roi

Le roi se déplace horizontalement ou verticalement, d’une seule intersection à la fois. Très important : le roi ne peut pas sortir du palais.

Le roi en son palais
Déplacement du roi


le mandarin

Le mandarin se déplace en diagonale, d’une seule intersection à la fois. Comme le roi, le mandarin ne sort pas du palais, c’est une pièce défensive.

les 5 locations du mandarin
Les 5 localisations du mandarin


l’éléphant

L’éléphant se déplace en diagonale, de deux intersections à la fois et il ne peut pas traverser la rivière, c’est une pièce défensive. Autrement dit, l’éléphant se déplace le long des diagonales et ne s’arrêter qu’aux sommets, soit sept intersections possibles (l’éléphant du diagramme peut aller en a, en b au coup suivant mais il ne peut pas s’arrêter en c). L’éléphant ne peut pas sauter par dessus une pièce (s’il y a une en c il ne peut aller en a).

les 7 localisations de l’éléphant
Les 7 localisations de l’éléphant


le cavalier

Le cavalier se déplace de façon similaire au le cavalier des échecs : un déplacement horizontal ou vertical puis en diagonae. Cependant, le cavalier ne peut pas sauter par dessus d’autres pièces. La présence d’une pièce en a empêche le cavalier de l’exemple d’aller en b ou en b’.

déplacement du cavalier
Déplacement du cavalier


le char

Le char a exactement le même comportement que la tour aux échecs. Il se déplace horizontalement et verticalement d’autant d’intersections qu’il le désire.

déplacement du char
Déplacement du char


la bombarde

La bombarde est la pièce la plus originale. Elle se déplace exactement comme le char mais pour prendre une pièce adverse, elle doit sauter au dessus d’une autre pièce, quelque soit le camp de celle-ci. Exemple : la bombarde noire peut prendre le cavalier et le char adverses mais il ne peut prendre ni l’éléphant (deux pièces entre eux) ni le pion (pas de pièce entre eux).

mode de prise de la bombarde
Mode de prise de la bombarde


le pion

Tant qu’il n’a pas traversé la rivière, le pion se déplace droit devant lui, d’une intersection à la fois. Ensuite, il peut se déplacer horizontalement ou devant lui, d’une intersection à la fois. Il ne peut pas reculer. Il n’y a pas de promotion pour un pion qui arrive en bout d’échiquier.

déplacement du pion
Déplacement du pion


Toutes les pièces prennent par substitution. Seule la bombarde a une mode de prise différente du mode de déplacement.

En dehors des modes de déplacement, il existe une autre règle au xiangqi : les deux rois ne doivent jamais se retrouver face à face (i.e. s’ils sont sur la même ligne, il doit toujours y avoir une pièce entre eux deux).

Cette règle est très importante en fin de partie lorsqu’il reste peu de pièces en jeu car un roi peut « commander » une ligne comme le ferait un char.

Toute répétition est interdite (répétition d’échec, de menace de mat, d’échec suivi d’attaque, etc). La répitition entraîne la défaite du camp qui la réalise, sauf si la pièce est le roi ou un soldat, dans ce cas il y a nulle.

Un camp paralysé (pat) perd la partie.



Opinion de joueu(r)(se)

Voilà, tout est dit. Il ne vous reste plus qu’à vous procurer un jeu ou à le fabriquer vous-même. Si vous le pouvez, préférez des pièces de type similaire à celles du jeu d’échecs plutôt que les jetons circulaires avec idéogrammes qui sont plus difficiles à manipuler au début.

N’étant qu’un amateur à ce jeu, je ne donnerai pas de conseils tactiques. Vous découvrirez bien vite l’étendue de ses subtilités. La bombarde à elle-seule mériterait qu’on lui consacre de nombreuses pages d’analyse. C’est la reine de l’échiquier en début de partie mais lorsqu’il ne reste plus que quelques pièces, un simple pion se révèle bien plus utile.

Au delà du plaisir de la découverte d’un autre jeu, le « jeu de l’éléphant » (littéralement, xiang-qi veut dire « échiquier de l’éléphant ») donne au joueur amateur, effrayé par l’abondance de la littérature sur le jeu d’échecs, l’occasion d’aborder un terrain neuf en France, sans aucun complexe (jusqu’au jour où un ami chinois ou vietnamien vous écrase en deux trois mouvements et vous fait comprendre ce que « jeu multiséculaire » veut dire).

Vincent

 

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