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Le Roi des roses

Placement
Auteur :Dirk Henn
Editeurs :Tilsit (vf)
Kosmos (vo)
Date de sortie :1999
Durée :30 mn
Nombre de joueurs :2
Disponible



Description du jeu

Le plateau du Roi des roses est un damier de neuf cases sur neuf. Le but est de prendre possession de ces cases et de constituer ainsi de vastes ensembles de cases contigües.

Au début du jeu, on place le pion Roi sur la case centrale. 52 pions cylindriques portant les couleurs des deux joueurs sur leurs faces opposées sont placés à côté du plateau et serviront aux joueurs à marquer la possession des cases. Chaque joueur reçoit quatre cartes Héros, sorte de joker, et cinq cartes Action qu’il pose devant lui face visible. Ce sont les cartes Action qui vont permettre de déplacer le roi et le fait qu’elles soient visibles par l’adversaire est une des principales caractéristiques du jeu. Le reste des cartes Action constitue la pioche.

Une carte Action porte deux indications : une direction (une parmi les huit classiques de la rose des vents) et un nombre de cases (1,2 3). Ces cartes sont orientées et doivent donc être placées devant soi dans un sens précis .

A son tour de jeu, un joueur a deux possibilités : soit déplacer le pion Roi en jouant une carte Action, soit tirer une carte Action.

Le joueur déplace le pion Roi dans la direction et du nombre exact de cases indiqués sur la carte Action jouée. La case d’arrivée ne doit pas être déjà possédée par le joueur. S’il est possédée par l’adversaire, le joueur doit défausser une de ses cartes Héros. Que la case soit vide ou qu’il ait joué une carte Héros, le joueur prend possession de la case en posant un des pions face à sa couleur visible.

Plutôt que déplacer le roi, le joueur peut choisir de tirer une carte dans la pioche. Il la pose face visible. Un joueur qui a cinq cartes étalées devant lui est obligé de déplacer le pion Roi. S’il ne peut pas déplacer le pion parce que ces cartes enverraient le pion hors du plateau, sur une case en sa possession ou une case adverse alors qu’il n’a plus de cartes Héros, le joueur passe.

La partie s’arrête lorsque les deux joueurs passent ou lorsque le 52ième pion est posé sur le plateau. On procède alors au décompte des points : pour chaque ensemble de cases constituant un territoire d’un seul tenant (i.e. où toutes les cases sont adjacentes, la diagonale ne comptant pas), le joueur marque en points le carré du nombre de cases de cet ensemble (1 point pour une case isolée, 4 pour deux cases côte à côte, 9 pour trois cases alignées ou formant un coin, etc.).

Gagne évidemment le joueur qui a le plus de points.



Opinion de joueu(r)(se)

Le Roi des roses est un jeu hybride, c’est ce qui fait son charme. Au premier abord, on pense à un jeu de cartes, d’autant plus que Rösenkönig (son nom original) fait partie de la collection « jeux à deux » de Kosmos où les cartes sont à l’honneur. Mais les cartes sont non seulement visibles mais l’action de piocher fait perdre un tour, il n’y a donc pas de gestion de la main et le hasard de la pioche peut être géré.

Le Roi des roses est à la fois un jeu de placement (prendre possession des cases) et de parcours (faire cheminer le pion Roi). Les tactiques évoluent au cours du jeu. Au début, les déplacements sont libres. Les joueurs essaient alors de constituer les premiers territoires. Tactiquement il me semble préférable de créer quelques noyaux dispersés plutôt que de se concentrer sur un seul qui pourra être cassé par la suite.

Puis, petit à petit, les cases vides se font plus rares et les déplacements sont de plus en plus contraints, les joueurs gardant précieusement leurs cartes Héros. Il arrive que sur cinq cartes, une seule soit jouable. On se rend alors vite compte qu’il n’est plus facile de revenir à un endroit et qu’il est temps de profiter des opportunités.

L’objectif devient alors de faire perdre ses cartes Héros à l’adversaire en l’obligeant à jouer sur des coups sans intérêt pour lui (pion isolé ou en frontière d’un territoire) car une fois qu’il aura perdu ses cartes il sera relativement simple de l’obliger à passer.

Et les joueurs ne doivent pas oublier le système de décompte des points : il vaut mieux avoir un petit et un gros territoires que deux moyens. Les impressions visuelles (groupe de pions) sont souvent trompeuses car un territoire distordu se révéle parfois plus étendu qu’un territoire ramassé.

Un dernier mot sur la présentation (thème de la guerre des Roses) qui est de qualité comme tous les jeux de cette gamme mais qui, bien sûr, n’a aucune importance pour le jeu lui-même. Personnellement, le pion Roi m’évoque plutôt un animal qui marquerait son territoire, au sens physiologique du terme mais je reconnaît que c’est un thème qui n’aurait pas été très vendeur.

Vincent

 

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