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le Bagh Chal et le Bagh Bandi


Jeu traditionnel



Règles du jeu

Au Bagh Chal et au Bagh Bandi, les prédateurs sont des tigres et des chèvres sont les proies. Les deux jeux utilisent le même diagramme et leur différence tient principalement dans le mode de placement initial.

Le diagramme de jeu est le suivant : un grand carré composé de quatre carrés moyens dont les diagonales sont tracées et eux-mêmes composés de quatre petits carrés. Le déplacement se faisant le long des traits d’intersection en intersection, toutes les intersections n’offrent pas les mêmes opportunités ; on remarquera en particulier le rôle de pivot de l’intersection centrale.

Diagramme de jeu

Le Bagh Chal se joue avec quatre pions Tigres et vingt pions Chèvres. Au début du jeu, les tigres sont placés aux quatre coins du diagramme et les chèvres sont hors du plateau de jeu.

Position de départ du Bagh Chal


Le Bagh Bandi, quant à lui, se joue avec deux Tigres et vingt Chèvres. Les chèvres sont placées dès le début sur le diagramme en quatre piles de cinq pions, comme le montre la figure suivante. Notons que le diagramme est orienté en « losange » (D’après ma source « L’encyclopédie des jeux de société » de Jean-Marie Lhôte) mais ceci n’est aucunement obligatoire.

Position de départ du Bagh Bandi


Déroulement du jeu

Les joueurs jouent chacun leur tour en déplaçant un de leurs pions. C’est le joueur Chèvre qui commence.

Mouvements possibles
Les déplacements

Au vingt premiers tours du Bagh Chal, le joueur Chèvre se contente de poser un de ses pions sur une intersection libre du diagramme. Tant qu’il n’a posé tous ses pions, il ne peut en déplacer aucun. Le joueur Tigre, quant à lui, joue normalement. Même si la partie ne commence véritablement qu’au vingt-et-unième coup, ces tours de placement sont primordiaux. Si le Tigre ne réussit pas à prendre une ou deux cbèvres, son temps est compté.

Il est conseillé au joueur Chèvre de placer son premier pion sur l’intersection du milieu d’un des bords.

Au Bagh Bandi, le joueur Chèvre commence en déplaçant le pion du sommet d’une des quatre piles. Tant qu’il reste deux pions ou plus dans une pile, elle ne peut pas être déplacée. Le joueur Chèvre ne peut évidemment pas prendre deux pions d’un coup du sommet d’une pile.

Le déplacement se font le long des traits du diagramme, d’une seule intersection à la fois. Il ne peut bien sûr n’y avoir qu’un seul pion par intersection, à l’exception des quatre piles de départ du Bagh Bandi.

Seuls les tigres peuvent prendre. La prise se fait en sautant par dessus un pion chèvre adjacent lorsque l’intersection suivante est libre, comme aux Dames. La prise doit suivre un trait du diagramme.

Au Bagh Bandi, un tigre peut sauter par dessus un pile de pions chèvres, il ne prend alors que le pion du sommet.

Le Bagh Bandi autorise les prises multiples, c’est à dire qu’un tigre qui vient de prendre une chèvre peut enchaîner immédiatement une autre prise si l’occasion se présente. Le Bagh Chal n’autorise qu’une seule prise par coup (en réalité, l’opportunité de prendre plusieurs pions d’un coup se présente rarement).

La prise n’est pas obligatoire. De toute façon, un tigre a toujours intérêt à prendre une chèvre.

Exemples de prises
Exemple de prise : le tigre 1 peut prendre la chèvre 1 en sautant en a, la chèvre 2 en sautant en b ;
si la prise multiple est autorisée, il peut prendre, soit les chèvres 1 et 3 en finissant en b,
soit les chèvres 2 et 3 en finissant en a ; le tigre 2 ne peut pas prendre la chèvre 3.


Le joueur Chèvre gagne s’il arrive à bloquer les Tigres. Le Tigre gagne dans le cas contraire, c’est à dire lorsque le joueur Chèvre admet qu’il ne peut plus atteindre cet objectif. Il n’y a donc pas de parties nulles, la répétition d’un mouvement revient à un abandon du joueur Chèvre.

En règle général, un joueur Chèvre qui a perdu cinq chèvres n’a plus grandes chances de gagner.

Le Bagh Chal et le Bagh Bandi se jouent en nombre déterminé à l’avance de parties, en intervertissant les rôles à chaque fois.


Matériel et variantes

Le matériel est très simple : vingt pions (pierres, pièces de monnaie, boutons de culottes, etc.) d’une couleur et quatre d’une autre, une feuille de papier quadrillée et un crayon. Le nombre de variantes est inversement proportionnel à la simplicité du matériel puisqu’il suffit de changer le tracé du diagramme et le nombre de pions dans chaque camp pour aboutir à des jeux différents, plus ou moins équilibrés. Le Bagh Chal est sans doute la variante qui garantit le meilleur équilibre entre les joueurs.

Le diagramme du Bagh Chal et du Bagh Bandi reste probablement le plus intéressant puisqu’il est à la fois assez simple pour que l’on en prenne facilement la mesure et assez vaste pour donner lieu à des développements tactiques.

La règle de la prise multiple, qui sanctionne avant tout les erreurs d’inattention, peut être donnée comme handicap en défaveur du joueur le plus expérimenté (un adulte contre un plus jeune, par exemple) : lorsqu’il sera Chèvre, le joueur en face y aura droit et, lorsqu’il sera Tigre, il pourra prendre qu’un pion à la fois.



Opinion de joueu(r)(se)

Face au Tigre le joueur Chèvre doit constituer un groupe compact, l’objectif étant de réduire petit à petit l’espace à disposition des Tigres. Pour cela, il doit essayer de constituer des « bergeries », c’est à dire à isoler des espaces libres derrière une double rangée invulnérable de chèvres.

Au Bagh Chal, un joueur Chèvre qui arriverait à constituer une bergerie d’une intersection libre au cours de son placement, sans que le Tigre ne lui prenne une seule chèvre, gagnerait en plaçant son vingtième pion : le diagramme ne comporte en effet que vingt-cinq intersections.

Loin d’être un vrai chasseur, le Tigre a surtout une attitude défensive et cherche à s’assurer un espace vital. Comme il ne peut pas uniquement se fier aux fautes d’inattention du joueur chèvre, il doit se placer en embuscade autour des intersections stratégiques pour que le joueur Chèvre ne puisse pas les occuper sans perte. Mais ayant dit cela, on a tout et rien dit et c’est au joueur de faire preuve d’adaptation et de réaction.

Vincent

 

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