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Les Voleurs de Bagdad

Spéculation
Auteur :Francis Pacherie
Editeur :Tilsit
Date de sortie :1999
Durée :1h 30
Nombre de joueurs :3 à 6
Disponible



Description du jeu

But du jeu :

Dans la ville de Bagdad, il faut fêter l’anniversaire du Grand Vizir en lui offrant les gemmes indiquées par une carte d’objectif. Pour arriver à ses fins, chaque joueur dirige un voleur et ses agents (caravaniers, marchands, négociants, assassins).


Le Matériel :

  1. Un plateau de jeu représentant la ville de Bagdad, soit 5 quartiers composés d’hexagones figurant les cases Boutique et les cases Rue. Case de départ : le Désert, en dehors de la ville.
  2. 6 cartes Voleur : placées chacune devant un joueur, elles permettent de savoir qui joue quel Voleur.
  3. Des Cartes de Commerce pour les achats (1 paquet par quartier). Elles sont de 3 types :
  4. Des cartes d’objectifs : elles désignent un certain nombre et un certain type de gemmes à offrir au Grand Vizir (pour son anniversaire).
  5. Les pions: 6 Voleurs, leurs Agents (Caravaniers, Marchands, Négociants, Assassins) et le Grand Vizir.
  6. Les Gemmes : 6 Fausses Gemmes, 5 Saphirs, 4 Emeraudes, 3 Rubis et 2 Diamants.
  7. Une Babouche : cet objet sert dans la détermination de l’ordre du jeu.
  8. 6 sacs de toile : 1 par joueur, il permet de dissimuler les Gemmes acquises.


Comment ça marche ?

Chaque joueur dispose en début de partie d’un voleur et de deux caravaniers. A l’exception du placement du premier tour, chaque tour se déroule de la façon suivante :

  1. Revenus : pour chaque pion lui appartenant qui est positionné sur une case boutique (hormis l’assassin), chaque joueur pioche une carte de commerce.
  2. Echanges: les joueurs échangent entre eux des cartes de commerce. Un joueur est tenu uniquement d’annoncer la provenance de la carte qu’il échange (provenance = quartier).
  3. Achats: le premier joueur (celui qui a la Babouche) doit joueur au moins une carte de commerce. Une carte Gemme lui permet d’acheter une gemme qu’il place dans son sac de toile. Une carte Marchandise ou Surprise lui permet d’acheter :

Il est possible de jouer plusieurs cartes en même temps pour réaliser un achat. Attention, je précise en paraphrasant la règle: « on ne peut acheter qu’une seule chose avec une carte ou un groupe de cartes ».

Le possesseur de la Babouche la transmet à un joueur de son choix qui doit à son tour jouer au moins une carte de commerce avant de passer la Babouche à un autre joueur, ainsi de suite, jusqu’à ce que toutes les cartes de commerce aient été jouées. A ce moment le tour prend fin.

Lorsqu’à la fin d’un tour le Grand Vizir se trouve sur une case Boutique du Palais, la partie est terminée. Chaque joueur dévoile le contenu de son sac et sa carte d’objectif : ont gagné les joueurs qui ont atteint leur objectif.


Pouvoirs spéciaux du Voleur et de ses agents



Opinion de joueu(r)(se)

La première approche d’un nouveau jeu peut être la découverte de la boîte d’emballage. Ici pas de déception : la boîte est trés bien illustrée.

Le regard caresse avec émerveillement l’image d’une cour intérieure d’un palais oriental, au centre de laquelle deux individus sont en pleine conversation. Sous les traits d’un personnage débonnaire, à la barbe blanche, au ventre rebondi et richement vêtu, on reconnaît le Grand Vizir. Il est en contemplation devant des joyaux que lui présente un personnage énigmatique (voleur, marchand ou voyageur ?). Dans l’ombre, la silhouette d’un assassin se dessine ; une main avide se tend vers un coffre rempli de pierres précieuses; une autre main chargée de bagues, posée négligemment sur une jarre, évoque la présence de quelque conspirateur....

Le ton est donné. Le titre du jeu qui décrit des arabesques couleur lilas lève les derniers doutes, s’il en demeurait : nous entrons de plein pied dans les légendes des Mille et Une Nuits. Peut-on imaginer plus belle entrée en matière ?

Une fois la boîte ouverte, l’enchantement retombe quelque peu.

Le plateau de jeu n’est pas à la hauteur des attentes. Quoi ! Tous ces hexagones, certes bien dessinés, représentent uniquement 2 types de terrain : boutique et pas boutique ! Qui plus est, l’aspect délavé des cases rues n’est pas des plus réussi.

Heureusement lorsque le regard se pose ensuite sur les cartes de commerce, les pions Voleur, Caravanier, Marchand et autres, la magie renaît. C’est beau, c’est bien illustré (par Thierry Ségur, Thierry Masson, Greg Cervall), c’est de qualité.

Les règles sont clairement énoncées et bien détaillées.

Dans un contexte des Mille et Une Nuits trés propice, les mécanismes de jeu tournent à plein, à savoir : achats, marchandages, vols et coups bas en tout genre.

Marchandage : attention à l’ambiguïté de la phase intitulée Echanges: pendant celle-ci, il s’agira d’échanger des cartes qui ont une valeur d’achat exprimée en dinars. L’expression « acheter de l’argent » prend ici un véritable sens. Chaque joueur disposant d’un certain pouvoir d’achat acquis lors de la phase des Revenus, va tenter de l’améliorer.

Achats : un bon acheteur devra optimiser l’usage de ses cartes de commerce pour acquérir, à leur juste prix, déplacements, agents et gemmes. Tout gaspillage ruinera les efforts consentis lors de la phase des Echanges.

Vol : ce pouvoir est à utiliser avec ou sans modération. J’invite les plus honnêtes d’entre vous à s’inspirer de ce vieux dicton : « si jamais un voleur vole un voleur, il est pardonné pour cent ans » (Calvera).

Coups bas en tout genre : outre le pouvoir du Voleur, le pouvoir des agents permet d’écarter momentanément ou d’éliminer un gêneur. Une petite expulsion vers le désert d’un agent arrivé dans une boutique du Palais : voilà qui est sympathique ! La présence d’un Assassin peut dissuader les véléités de certains adversaires. Cet agent redoutable peut aussi assassiner pour assouvir une vengeance (non, mais !)...

Et aussi, il est possible, pendant la phase Echanges, d’escroquer un adversaire de bien des façons que je vous laisse imaginer...

Les mécanismes du jeu présentent un défaut : les objectifs ne sont pas très difficiles à réaliser (les valeurs des cartes de commerce sont trop élevées dans les quartiers plus riches. Les cartes d’objectif ne se contrarient pas assez). Ainsi, immanquablement, plusieurs joueurs, gemmes en poche, finissent par collaborer pour avancer le Grand Vizir et gagner ensemble. Il peut même arriver que tous les joueurs gagnent !

En guise de conclusion, je dirai que les Voleurs de Bagdad est un jeu à l’ambiance bon enfant. Il permet de jouer en famille ou entre amis, sans grande rivalité et sans se prendre la tête.

David

 

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