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Les Dragons du Mékong

Parcours

Auteur :	Roberto Fraga
Editeur :	Jeux Descartes
Date de sortie :	2000
Durée :	45 mn
Nombre de joueurs :	2 à 6

Disponible

Description du jeu

Les Dragons du Mékong est un jeu de la collection Eurogames de Jeux Descartes. Le plateau de jeu représente le delta du Mékong avec ses rochers affleurants, qui sont, paraît-il, si typiques. Plus prosaïquement, tout le plateau est occupé par un plan d’eau parsemés d’îlots et qui sépare six villages répartis sur les bords du plateau de jeu. Chaque joueur est symbolisé par un petit personnage qui doit partir d’un des villages pour rejoindre le village opposé. Pour cela, il va falloir poser des passerelles entre les îlots.

Les joueurs commencent avec un stock de six « planches » en carton à leurs couleurs. Ces planches, numérotées de 1 à 6, sont de différentes longueurs. Un stock de pierres (des pions en bois), commun à tous les joueurs, est placé à proximité du plateau de jeu. Ces pierres servent de points d’appui pour les planches. En effet, aucune planche ne peut être posée directement sur une île (sauf sur les viilages), elle doit d’abord reposer sur une pierre.

Enfin, et surtout, les joueurs disposent chacun d’un jeu de neuf à treize cartes Action (en fonction du nombre de joueurs). Les cartes Action permettent comme leur nom l’indique de réaliser des actions. Les actions possibles sont les suivantes :

• pose d’une pierre,
• pose de deux pierres,
• retrait d’une pierre ou d’une planche,
• pose d’une planche,
• pose de deux planches,
• déplacement du pion d’une planche,
• déplacement du pion de deux planches,
• saut par dessus un pion adverse.

Le déroulement d’un tour de jeu est le suivant :

1. Chaque joueur choisit cinq cartes parmi son jeu de cartes Action et les pose devant lui dans un ordre précis.
2. Tous les joueurs dévoilent simultanément la première carte Action de leurs séries.
3. Le premier joueur du tour (il change à chaque tour) réalise l’action indiquée sur sa carte. Les autres joueurs font de même dans l’ordre du tour.
4. La deuxième carte de la série est dévoilée, les actions réalisées et ainsi de suite jusqu’à ce que les cinq cartes aient été jouées.
5. Le tour est terminé. Chacun ramasse les cinq cartes qu’il a joué et les réintègre dans son jeu. Il pourra les réutiliser au tour suivant.

Les actions indiquées sur une carte sont obligatoires. Autrement dit, un joueur qui avait placé dans sa série la carte Action « se déplacer d’une planche » et se trouve dans l’incapacité de le faire (planche de destination otée ou occupée) « tombe à l’eau » et revient dans son village de départ.

Les planches doivent être posées sur des pierres, il ne peut y avoir qu’une pierre par île et pas plus de trois planches peuvent prendre appui sur la même pierre. La longueur des planches est très importante, un joueur qui a pris une planche qui s’aperçoit que sa longueur n’est pas suffisante ne peut pas en prendre une autre, il est obligée de la jouer ailleurs !

Enfin, mettre une carte Dragon dans sa série empêche le joueur de cette couleur de réaliser l’action qu’il avait prévu à ce moment-là.

La partie s’arrête immédiatement lorsqu’un joueur atteint son village de destination.

Opinion de joueu(r)(se)

Les Dragons du Mékong est un bon jeu familial où enfants et adultes prendront le même plaisir à jouer, ce qui n’est pas rien. D’ailleurs, c’est aussi un très bon jeu pour fin de soirée, même si on ne fait pas des dizaines de parties à la suite.

La tactique n’est pas absente des Dragons du Mékong, bien au contraire mais sous une forme particulière. En effet, lorsque les joueurs choisissent leurs cinq cartes, il ne s’agit pas de choisir la série idéale mais celle qui résistera le mieux aux aléas, autrement dit qui permettra toujours au joueur d’avancer son pion même si des planches disparaissent ou des cartes Dragon le bloque momentanément. Une fois les cartes posées, la chance entre évidemment en jeu mais comme elle découle des choix adverses et non de la sanction d’un jet de dé, elle apporte un piment certain et un zeste de psychologie (ah, les regards en coin au moment de dévoiler les cartes).

Une partie n’est jamais perdue ni gagnée car lorsqu’un joueur est sur la dernière planche avant son village de destination, il ne faut pas oublier qu’une seule carte - la carte « déplacement du pion d’une planche » - permet d’atteindre le but. Il suffit alors d’une carte Dragon pour que le joueur passe un tour. On peut alors assister à des remontées spectaculaires et à des victoires suprises.

Je précise également que sur les deux parties que j’ai faite avec des jeunes joueurs, les adultes ont toujours perdu (ceci étant aussi lié au fait que les adultes ont été la cible plus souvent qu’à leurs tours, des cartes Dragons).

Enfin, le matériel est de très bonne qualité et fonctionne très bien. Une remarque cependant : la couleur d’un village est signalée par une bande de couleur très discrète et non pas la couleur des toits. J’ai cherché vingt minutes où était le village blanc avant de m’en rendre compte.

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